Héraldique

Heraldica

L’Institut Fribourgeois d’Héraldique et de Généalogie a le plaisir de vous proposer l’application Heraldica. Celle-ci vous permet de rechercher des blasons à partir de critères de recherches tels que meubles, émaux, attributs, …
De plus un glossaire héraldique basé sur le ‘Dictionnaire des termes du blason’ de J.B. Rietstap est également à disposition.

Il est à noter que l’application a pour vocation de vous afficher des blasons et non la représentation graphique qu’est l’armoirie. Les blasons présents se concentrent pour l’instant sur la Suisse.

Une condition nécessaire à l’application est de disposer d’une connexion internet pour son utilisation.

Nous espérons que celle-ci vous permettra par exemple de mettre un nom sur un blason rencontré et inconnu de votre part.

Cette version permet également d’accéder à une collection d’armoiries et écus rapportés par nos utilisateurs. Ces objets sont accessibles via une carte géographique permettant de visualiser leur emplacement.

L’app est disponible sur Android ici (en français, allemand et italien)

Histoire des armoiries communales fribourgeoises

Les armoiries sont à mettre en relation avec une personne ou un groupe de personnes liées entre elles par les liens du sang – armoiries familiales – ou par l’appartenance à une collectivité politique organisée selon le droit – armoiries de municipalités, de communes, d’ordres religieux, de chevalerie, etc.

Sous le régime féodal, les armoiries sont celles du seigneur. Font exceptions les bourgs et villes qui ont obtenu des franchises leur accordant d’avoir leur propre conseil municipal: Fribourg, Bulle, Romont, Estavayer-le-Lac, Gruyères, Morat. Les armoiries sont le signe extérieur d’une autorité indépendante. Les communes n’existent pas.

Sous l’Ancien Régime (1536 – 1798), au delà des Anciennes Terres qui dépendent directement de la Ville de Fribourg, le territoire du canton de Fribourg est divisé administrativement en bailliages. Chacun a ses armoiries qui sont en général celles d’un ancien seigneur. La première représentation des armes de Fribourg entourées des écussons des bailliages se trouve sur un vitrail de 1536 au Musée d’art et d’histoire. La plus célèbre est celle qui figure sur le panorama de Martini (1606), en haut à gauche. Les villages qui se différencient mal des paroisses connaissent un début d’organisation en matière de gestion des espaces communs (pâturages, forêts) et d’assistance à leurs ressortissants. Leur autonomie limitée est surveillée par les baillis. Ils n’y pas d’armoiries villageoises.

Sous la République helvétique (1798 – 1803), les armoires font partie des symboles de l’Ancien Régime qu’il s’agit d’effacer à tout prix. On n’en parle plus.

Sous la Médiation et périodes suivantes (à partir de 1803), les communes sont constituées selon une loi qui ne parle pas d’armoiries. En régions rurales, les nouveaux conseils communaux ont bien d’autres préoccupations que de se choisir des armoiries. L’armorial du Père Apollinaire Dellion, publié en 1865 – une bonne référence, quoique non exhaustive – ne comporte en tout et pour tout que 45 armoiries de villes et de communes.

En 1918, M. Frédéric-Th. Dubois commença la publication des armoiries communales, sous forme de cartes postales, et le Conseil d’Etat décida, le 16 juillet de la même année, que cette édition privée se ferait sous les auspices des Archives de l’Etat (selon H. de Vevey, Armorial, 1943). 
En 1941, quelques 120 communes du canton – sur un total de 284 – n’en possédaient pas encore. Elles furent alors obligées d’en choisir pour pouvoir figurer à la galerie d’honneur de Schwyz à l’occasion des fêtes du 650e anniversaire de la Confédération. Cette première collection complète des armoiries communales fribourgeoises a été publiée en 1943 dans un armorial approuvé par la Direction des communes et paroisses.